A l’été 1870, l’armée impériale française est anéantie en six semaines. Napoléon III est fait prisonnier à Sedan.
L’empire français anéanti
Au cours des années 1860, la Prusse du Chancelier Bismarck et du Roi Guillaume devient l’une des principales puissances du continent européen. Bismarck porte un projet politique clair : réaliser l’unification allemande autour de la couronne de Prusse. Pour cela il souhaite provoquer une guerre contre la France afin de rallier l’ensemble des États Allemands.
La guerre éclate le 19 juillet 1870. En seulement six semaines, l’armée de Napoléon III – mal préparée – est anéantie. Le 2 septembre, Napoléon III est capturé lors de la bataille de Sedan. C’est la fin du 2nd Empire.
La République combattante
La nouvelle du désastre de Sedan arrive à Paris . Les républicains profitent de la vacance du pouvoir, Napoléon III est déchu et la République est proclamée le 4 septembre au balcon de l’hôtel de ville de Paris. Aussitôt, un Gouvernement de la Défense nationale est formé et décide de poursuivre la guerre. L’état-major prussien ordonne le blocus de Paris. Partout en province des armées se forment pour libérer Paris.
Au sud d’Orléans, Gambetta créé l’Armée de la Loire. Après quelques succès encourageants, l’armée se dirige vers Paris et s’arrête, le soir du 1er décembre 1870 près d’ un petit village beauceron : Loigny.
La bataille de Loigny
Le matin du 2 décembre 1870, les troupes françaises se lancent à l’assaut des positions prussiennes. Malgré leur vaillance, les combattants français sont repoussés à la fin de la matinée.
Un petit groupe de soldats français dirigés par le commandant Fouchier reçoit l’ordre de se réfugier dans le cimetière de Loigny pour retarder l’avancée prussienne.
En début d’après-midi, le XVIIe corps du général de Sonis apparaît sur le champ de bataille. Le général fait déployer son artillerie. Pour la première fois de la journée, les canons français répondent aux Prussiens.
Vers 16 heures, le feu de l’artillerie ennemie provoque un vent de panique dans les rangs français. De nombreux soldats fuient et laissent le reste de l’armée sans protection. Pour empêcher l’anéantissement, le général de Sonis charge à la tête de 800 hommes (dont 300 Volontaires de l’Ouest). Les troupes prussiennes sont bousculées, ce qui permet au reste de l’armée de se retirer sans pertes. Le soir de la bataille, près de 9000 tués ou blessés gisent sur le champ de bataille.
Une humiliation nationale
Après Loigny, Orléans est repris par les troupes allemandes. Dans tous le pays, les armées républicaines sont défaites : au Mans pour l’armée de la Loire, à Saint-Quentin pour l’armée du Nord. À l’Est, l’armée du général Bourbaki est contrainte de fuir vers la Suisse où elle est internée. Le 21 janvier, l’Empire Allemand est proclamée dans la galerie des glaces de Versailles.
Le 28 janvier 1871, l’armistice est signée. Le 10 mai, le traité de Francfort règle la fin du conflit : l’Alsace et la Moselle sont annexées et la France doit régler une amende de 5 milliards de Francs-or. En gage de paiement, plusieurs départements français sont occupés par les troupes allemandes.
L’esprit de revanche
En France, la perte de l’Alsace-Lorraine et frustration de la défaite font naître un profond sentiment revanchiste et antigermaniste. Sans aucun doute, la défaite de 1870 porte en elle les germes des deux conflits mondiaux du XXe siècle.
Après la chute de l’Empire, la République poursuit le combat,
notamment à Loigny, le 2 décembre 1870
Humiliation suprême : Bismarck proclame l’Empire allemand dans la Galerie des Glaces des Glaces du château de Versailles, symbole des triomphes de Louis XIV.